Il est possible de rénover un appartement de même qu’une maison pour en faire un bâtiment basse consommation (BBC). A la clé, d’importantes économies d’énergies pour les occupants, un confort de vie de haut niveau et une meilleure empreinte carbone. Comment faire de son logement un bâtiment basse consommation ? Nos conseils dans cet article.
Bâtiment basse consommation et isolation vont de pair
L’isolation, qu’elle soit intérieure comme extérieure, joue un rôle fondamental dans la consommation d’énergie d’un logement. La repenser de fond en comble permet de gommer les ponts thermiques , qui sont des points présents dans l’enveloppe d’un bâtiment à travers lesquels d’importantes déperditions de chaleur et de fraîcheur s’opèrent. Car un mur, un sol ou un toit mal isolés s’apparentent dans bien des cas à de véritables passoirs.
Pour y remédier, de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux permettent de renforcer significativement la qualité de l’isolation. En ITE (isolation technique extérieure), des matériaux isolants dopent sensiblement la qualité d’isolation. Il s’agit ainsi notamment de :
- la laine de roche
- le polyuréthane
- le chanvre
- le lin
- la ouate de cellulose
- le liège
- la laine de verre
Que cela soit en vrac ou en panneau, ces matériaux sont rapides à mettre en œuvre, accessible en termes de budget et performants d’un point de vue énergétique.
L’enveloppe des murs extérieurs peut ainsi être recouverte d’une épaisse couche d’isolant. Idem pour les combles, sous la toiture, où de nouvelles techniques rapides et efficaces reviennent à projeter de la ouate de cellulose, au niveau de la charpente, sur plusieurs centimètres d’épaisseur. En plus d’être un excellent matériau du point de vue de la performance thermique, la ouate de cellulose est composée à 90% du papier recyclé. Un excellent point pour la préservation de l’environnement.
Ainsi, en repensant l’isolation thermique des murs et du toit, il est possible d’économiser entre 20% et 30% sur la facture annuelle d’énergie (gaz ou électricité). Avec en prime un confort de vie important, puisque le logement conservera mieux le frais en été et le chaud en hiver.
L’isolation intérieure cette fois est un autre poste de travaux à prévoir pour faire de son logement un bâtiment basse consommation. Il est bien entendu possible de repenser l’isolation des murs et des cloisons intérieurs, tout comme du plafond. Mais attention toutefois car cela diminue de fait le volume intérieur, et empiète donc sur l’espace de vie. C’est pour cette raison que bon nombre de propriétaires favorisent une isolation au niveau de sol lorsque le logement dispose d’une belle hauteur sous plafond. Un vieux carrelage peut ainsi être recouvert de panneaux isolants à leur tour recouverts d’un plancher. Le bénéfice en termes d’économies d’énergie est bien réel.
Mais les ouvertures, à savoir les fenêtres et les portes, sont dans bien des cas les deux priorités. Car on estime qu’un tiers des déperditions de chaleur et de fraîcheur provient de fenêtres et de portes mal isolées. Faire remplacer les fenêtres en optant pour du double voire du triple vitrage avec un épais châssis en aluminium par exemple fait considérablement gagner en qualité d’isolation thermique mais aussi phonique.
En somme, un bâtiment basse consommation est d’abord un logement bien isolé, au niveau du sol, des murs, du toit et des ouvertures. L’Ademe estime en effet que 30% des pertes d’énergies proviennent des murs, 30% du sol et 30% de la toiture.
Les dispositifs de chaleur et d’éclairage pour un bâtiment basse consommation
Au côté de la qualité de l’isolation du logement et de son enveloppe thermique, revoir l’intégralité du système de production de chaleur est indispensable. Car c’est un fait, l’électricité nécessaire pour chauffer un appartement ou une maison représente bien souvent près de 50% de la note annuelle.
Les propriétaires ont tout à gagner à investir dans de nouveaux systèmes de génération de chaleur et d’eau chaude sanitaire. A l’arrivée, un logement labellisé bâtiment basse consommation consomme 60% de chauffage en moins et deux fois moins d’eau chaude qu’un logement lambda.
Ainsi, remplacer les anciens radiateurs surnommés “grille-pains” est inévitable. Ils consomment énormément d’énergie pour un rendu de chaleur de très bas niveau. Opter pour des nouveaux modèles tels que les radiateurs radians ou les radiateurs à inertie par exemple fait chuter la consommation annuelle pour une meilleure performance qui plus est.
Par ailleurs, la production d’électricité et de chaleur doit bien souvent être revue en amont du projet. De nouvelles solutions existent, intégrant les énergies d’origine renouvelable. C’est ainsi le cas avec les pompes à chaleur air/air par exemple, qui utilisent les calories présentes naturellement dans l’air extérieur pour les restituer en chaleur à l’intérieur. Il existe également des dispositifs se basant sur la géothermie, à savoir sur la chaleur captée dans le sol cette fois. Ces pompes à chaleur s’avèrent redoutables d’efficacité pour conjuguer forte production de chauffage et d’eau chaude sanitaire et faible consommation générale d’électricité.
Idem pour les nouvelles chaudières qui remplacent dorénavant les vieux modèles à fioul. Les chaudières dites hybrides, qui intègrent une part d’énergie renouvelable dans leur fonctionnement, permettent de faire chuter la consommation annuelle d’énergie entre 30% et 50% par rapport aux anciens modèles.
Aussi, l’éclairage intérieur est souvent négligé, et pourtant le remplacer permet de réaliser de substantielles économies. Opter pour ampoules LED est idéal car leur consommation d’électricité et moitié moins importante que les ampoules traditionnelles. En prime, elles disposent d’une durée de vie deux à trois fois supérieure.
Mais que cela soit pour l’isolation intérieure comme extérieure de même que pour les dispositifs de génération de chaleur et d’eau chaude sanitaire, faire appel à des spécialistes est essentiel. De nombreux professionnels bénéficient du label RGE – Reconnus Garants de l’Environnement -. Ils sont les mieux à même de procéder à un bilan énergétique du logement avant de conseiller sur les postes d’investissement à prévoir pour le transformer rapidement en bâtiment basse consommation.
